Gérer une crise de réputation à l’ère du numérique : la leçon Asahi
- veraneventoux
- 9 déc.
- 2 min de lecture

Il est des crises qui, au-delà du chaos, deviennent de véritables cas d’école.
Celle que traverse actuellement Asahi, le géant brassicole japonais, en est une.
Le 29 septembre, Asahi a été victime d’une cyberattaque d’ampleur inédite :
➡️ blocage de ses 7 usines au Japon,
➡️ rupture de la distribution,
➡️ crainte de pénurie dans tout le pays.
Une attaque par rançongiciel, probablement d’origine russe.
Un rappel brutal : la cybersécurité n’est plus un sujet d’informaticiens, mais un enjeu stratégique, économique et réputationnel.
Ce que le cas Asahi nous enseigne sur la gestion de crise
🔹 Vitesse — réaction immédiate, communication dans les premières heures : dans une crise, chaque minute compte (sans confondre vitesse et précipitation).
🔹 Transparence — prise de parole claire, sans chercher à dissimuler : Asahi a contrôlé le récit plutôt que de le subir.
🔹 Anticipation — activation rapide d’une cellule de crise (“quartier général des interventions d’urgence”).
🔹 Régularité — communication régulière, suivie, structurée, numérotée (“update n°X”) : un excellent signal de maîtrise. La clef en matière de crise est une maitrise du temps et du narratif et la régularité est un outil pour y arriver.
🔹 Focalisation — communiqués sur le site internet 100 % centrés sur le sujet, preuve d’une priorité assumée.
🔹 Fiabilité — ton mesuré, informations vérifiées et situées dans le temps ("à ce jour"), utilisation du conditionnel : une communication factuelle et crédible.
Hier, Asahi reconnaissait le vol de données personnelles (ce qui n'avait jusque-là pas été envisagé).
Pourtant, grâce à cette gestion méthodique et transparente, la marque semble éviter le rebond médiatique souvent fatal dans ce type de crise.
Un point gagné dans la bataille de la réputation.
Que retenir ?
Protéger la réputation d’une entreprise, c’est :
➡️ anticiper,
➡️ se former à la communication de crise,
➡️ s’entourer de professionnels capables de conjuguer sang-froid, méthode et expertise technique.
Comme le rappelle cybermalveillance.gouv.fr : une cyberattaque est une crise globale, aux conséquences techniques, financières, juridiques et réputationnelles qui peut frapper tout type de structures privées, publiques ou associatives et impacter jusqu’à la survie des plus fragiles.
C'est la raisons pour laquelle j'ai conçu et utilise un outil de détection et d'analyse des signaux faibles, adapté à chaque société, pour déterminer les points potentiels de fragilité réputationnels (comme la cyber). Très utile pour savoir anticiper.
La crise Asahi démontre que toute organisation doit se préparer en combinant différentes méthodes comme la cartographie de ses risques réputationnels, la formation de ses cadres à la crise, la tenue à jour de plan et scénarii de gestion de crise, la mise en place et l'entrainement d'une cellule de crise parfaitement identifiée, ...




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